Ce dimanche 04 mai 2014, le Trianon accueillait le groupe américain Panic! At The Disco pour son deuxième concert français de l'année.
Après leur dernier passage à Paris le 16 novembre au Trabendo, les membres de Panic! At The Disco étaient de retour en France pour deux dates dans de plus grandes salles. Une autre différence se trouvait aussi au niveau du choix de la première partie, assurée par New Politics en novembre, elle fut cette fois assurée par Gaspard Royant seul alors que deux premières parties étaient prévues. En effet, King Charles avait été annoncé sur l'évènement de la page facebook officielle des Panic! At The Disco mais le groupe n'était pas présent. On imagine donc que cette absence, restée inexpliquée, est à l'origine de l'ouverture si tardive des portes. En effet, le concert qui aurait initialement du commencer à 18h30 a vu ses portes n'ouvrir qu'à cette même heure. On regrette qu'aucunes excuses ne nous aient été présentées pour ce retard ainsi que la gène occasionnée, ou même qu'aucunes explications n'aient été données.
Environ une heure après l'ouverture des portes, Gaspard Royant et ses musiciens prenaient possession de la scène pour la quatrième et dernière fois de la tournée. On ne comprend pas très bien le choix de Panic! At The Disco de prendre cet artiste en première partie car son style musical est très loin du leur, ce qui a eu un petit impact sur la réceptivité du public.
Il faut quand même reconnaître que les titres de Gaspard sont bien faits et que ce n'est pas parce que nous, personnellement, on aime pas le style que les amateurs du genre ne peuvent pas y trouver leur compte. Les quatre premiers rangs de la fosse se sont d'ailleurs prêté au jeu ce soir là et se sont laisser porter par son énergie et sa bonne humeur. Après une trentaine de minutes de set, le groupe a tiré sa révérence pour laisser les techniciens installer la scène pour la tête d'affiche.
Vers 20h30, les lumières de la salle se sont éteintes et le titre 'We Will Rock You' de Queen a commencé a résonner dans le Trianon, ce qui a eu pour effet d'agiter la fosse dans son intégralité. Après ce petit interlude, les membres de Panic! At The Disco ont fait leur entré sur scène pour attaquer directement avec 'Vegas Ligths', un titre dynamique qui a électrisé la fosse toute entière dès les premières notes. Sans aucune coupure, le groupe a enchaîner avec ces trois de ses morceaux les plus connus, à savoir 'Time to Dance', 'The Ballad of Mona Lisa' et 'The Only Difference Between Martyrdom and Suicide Is Press Coverage' avec un Brendon Urie débordant d'énergie.
Profitant d'un bref moment de calme avant la chanson 'Let's Kill Tonight', le public a entonné la chanson "Joyeux Anniversaire" à l'attention de Dallon Weekes, le bassiste du groupe, qui fêtait ce même jour ses 33 ans. Suite à cette initiative des fans, Brendon et Kenneth ont prit le temps de prendre Dallon dans leur bras pour lui offrir un petit câlin, une scène qui n'a pas manqué d'attendrir le public dont une grande majorité aurait sûrement apprécier pouvoir faire de même avec le charmant Dallon ou même le séduisant Brendon dont la femme se trouvait sur l'arrière de la scène avec les roadies.
En tous cas, si Brendon Urie est principalement le chanteur, et très clairement le leader du groupe, il est aussi batteur le temps d'un solo entre deux chansons ou encore guitariste sur les titres 'This is Gospel' et 'New Perspective'. On regrette d'ailleurs qu'il soit le seul a être éclairé par une poursuite, certes Brendon a une voix divine, certes il est beau mais cela ne fait pas tout. Bah oui, ce n'est pas pour rien que Panic! At The Disco est un groupe, non ? On aurait donc vraiment aimé voir un peu plus les autres membres du groupe, cela aurait peut-être aussi permit de palier à quelques manques.
En effet, si l'ambiance était bonne ce n'était pas grâce aux interactions quasi inexistantes du chanteur avec le public puisque Brendon ne lui a parlé que trois fois dont une pour le traditionnel commentaire du type "Ce concert est le meilleur de la tournée !". À force de trop l'entendre, on fini par ne plus y croire, désolé. On suppose alors que le show est peut-être un peu trop bien rodé et que c'est ce qui explique ce cruel manque de complicité avec les fans alors que Brendon s'affaire toujours à nous montrer un visage particulièrement drôle dans les vidéos filmées en tournée, ce qui est vraiment dommage.
Ce soir là, c'est le public qui aura su attiré l'attention du groupe avec de petites affiches "We are Nasty !" levées sur le refrain de 'Miss Jackson' dont les paroles sont, entre autres, "Are you nasty ?". C'était une belle animation organisée par l'équipe de Panic! At The Disco France qui avait gentiment distribuer avant le concert ces petits papiers dont les premiers rangs ainsi que les balcons de la salle s'étaient remplis. Merci à eux !
Après ce quatrième et avant dernier titres extrait du dernier album, le groupe a volontairement laisser retomber un peu l'ambiance avec des musiques plus douces telles que 'Nine in the Afternoon', 'Intermission' et 'The End of All Things' pour lesquels Brendon s'est posé au synthé avant de refaire décoller le public avec leur célèbre titre 'Lying Is the Most Fun a Girl Can Have Without Taking Her Clothes Off'.
On remarque assez vite que les Panic! At The Disco ont fait le choix de passer des bandes sons entre leurs titres pour un show en continu. C'est ainsi que nous avons pu entendre une veille pub des années 80 pour la marque de cigarette Lucky Strike avant le morceau 'Nicotine', ce qui est assez drôle au fond lorsque l'on sait que cette chanson ne parle en fait pas du tout de cigarette. En tout cas niveau spectacle, les membres de Panic! At The Disco n'ont pas fait les choses à moitié puisque nous bénéficiions des mêmes moyens que les grandes scènes US : de gigantesque écrans, des colonnes de fumée, des stroboscopes, des led sur la batterie et des lumières variées très bien ajustées puisque certaines parcouraient le décor du théâtre ce qui faisait de chaque musique un véritable tableau vivant.
Ah oui, et si nous avions les mêmes moyens, nous en avions aussi les mêmes contraintes, c'est-à-dire un espace énorme entre la scène et la barrière anti-panique. Pas très classe pour une salle de seulement milles places. On remarque tout de même une légère différence par rapport aux concerts US ou même simplement par rapport à leur dernier passage en France : Brendon n'a pas son pied micro en forme de main. Pourquoi ? Aucune idée ! Dommage, ça rend tellement bien sur les photos ...
En tous les cas, s'il y a quelque chose qui rend bien en photo et qui a le don d'exciter ces demoiselles majoritairement présentes dans la fosse, c'est bien le retour sur scène d'un Brendon torse nu pour le rappel. Le premier titre des trois titres joués à cette occasion fut 'Girls/Girls/Boys', dont le clip montre un Brendon entièrement nu, suivi d'un extrait des étranges "Positive Hardcore Thursday" que Brendon a l'habitude de poster sur Vine. Enfin, vers 22h, le concert s'achève avec un incontournable de Panic! At The Disco : 'I Write Sins Not Tragedies'. Évidemment, le public connaissait par cœur les paroles de ce titre et les reprenait en même temps que Brendon qui a même fait arrêter ses co-équipiers musiciens pour faire un refrain à cappella avec le public qui s'en ai donné à cœur joie.
À la fin du morceau, les artistes ont distribué leurs médiateurs puis ont quitté la scène pour ne jamais revenir. On regrette un peu, beaucoup en fait, que le groupe ne soit pas revenu saluer son public, ce geste aurait peut-être pu effacer le manque de communication de Brendon qui semblait être une bulle tout au long du concert. Oui il se donnait, oui il faisait de très bonnes performances vocales, même meilleures que sur le dernier album qui est très loin d'exploiter toutes les capacités vocales de ce merveilleux chanteur mais Brendon avait les yeux clos durant la quasi totalité du concert et semblait kiffer tout seul dans son coin alors que les américains sont plutôt réputés pour être proches de leur public. Encore une fois, dommage ! Ce concert aurait pu être tellement parfait sans ça.
Quelques minutes plus tard, Gaspard Royant était visible à la boutique pour dédicacé quelques objets aux fans présents. Si ce n'était pas le cas pour les Panic! At The Disco, environ une heure après le concert, Brendon est tout de même sorti dans la rue pour rencontrer quelques fans ayant été assez patients pour l'attendre devant la salle.
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