En ce jeudi 16 décembre, c'était au Silex d'Auxerre qu'il fallait vous rendre si vous souhaitiez partager un moment de folie avec deux groupes électrisants : Igorrr et Horskh.
La soirée a démarré sur les chapeaux de roues avec le trio metal industriel Horskh. Pas le temps de s'échauffer, non, le groupe frappe fort dès les premiers morceaux et embarque le public dans sa dimension sans jamais lui laisser une chance de s'en échapper ou de reprendre son souffle. Les stroboscopes claquent, la musique est percutante, les musiciens débordants d'une énergie communicative et la mise en scène immersive. La recette est d'autant plus parfaite qu'elle est agrémentée de gestes à l'attention du public qui participe activement à ce voyage et répond à toutes les sollicitations qu'elles viennent de Bastien ou de Jordan. La fin du set laisse un goût amer, on en veut plus, le temps passe trop vite, il est déjà l'heure d'accueillir le phénomène Igorrr.
Grande impatience et grandes attentes concernant la prestation d'Igorrr : pour mémoire, le concert avait initialement été programmé en décembre 2020 et annulé à cause des mesures gouvernemental prises face au covid, et le line-up du groupe à subit une grosse métamorphose au mois de juillet 2021. Et vous savez ce qui se passe quand on a trop d'attentes ? Une grosse déception. En règle générale, oui mais cela n'a absolument pas été le cas pour ce concert de fou.
Igorrr envoie du lourd musicalement avec son style unique, ça on le savait déjà, mais les prestations lives sont devenues grandioses avec ce nouveau line-up couplé à la nouvelle console tentaculaire de Gauthier Serre qui lui permet de trôner tel un roi sur sa cour, dominant l'assistance. L'ajout d'un guitariste est un vrai plus qui participe grandement à rendre la musique de ce génie encore plus vivante et spectaculaire en concert. C'est vraiment cool d'avoir de plus en plus d'instruments sur scène, perso j'aurais adoré voir le batteur jouer du handpan / bouteille de gaz (si vous ne savez pas de quoi je parle, je vous invite sincèrement à regarder ce documentaire, c'est expliqué dans les 5 premières minutes : https://youtu.be/m0B4Zddc9j0).
Du côté du chant, Igorrr a troqué sa déesse et son enfant sauvage pour une envoûtante sorcière et un classieux chaman. Aphrodite Patoulidou est devenue une pièce maîtresse du concert qui se transforme en spectacle visuel de par ses danses habitées et du parfait lightshow qui accompagne le tout. Elle vit chaque morceau comme une transe dans laquelle on la rejoint sans mal. Un concert d'Igorrr, c'est un instant de communion dans la folie d'un moment hors du temps dans une dimension qui n'existe que parce que Gautier nous l'offre.
Personnellement, j'ai passé une soirée merveilleuse telle que je n'en avais pas passée depuis trop longtemps. J'en étais presque à prier que ce moment de grâce ne s'arrête pas tant il était plaisant.
Merci à l'équipe du Silex pour son accueil, au staff d'Igorrr pour sa gentillesse et aux gars de Horskh qui sont tous les trois venus au merch pour rencontrer les fans et faire quelques dédicaces, c'est toujours cool.
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