Mass Hysteria & Fatals Picards & Yarol & Dirty Raven @ Festival Moissons Rock - 31.05.19

Ce vendredi soir, c'est à Juvigny, pas très loin de Châlons-en-Champagne que nous avions rendez-vous pour un anniversaire et pas des moindres : les 25 ans du festival des Moissons Rock !

La soirée a commencé gentiment avec le groupe Catfish qui a livré devant un public encore peu nombreux mais participatif, une performance au format trio : guitare, clavier et chant accompagné d'un peu de percussions pour tout le monde. Les compositions qui constituent leur répertoire pop rock se veulent parfois douce et légère comme la voix d'Amandine tandis que d'autres se font plus dansantes et vibrantes à l'image du duo guitare clavier. Le set de Catfish qui aura duré environ 45 minutes a revêtu un aspect assez uniforme bien que relevé sur la fin par les deux derniers morceaux joués ce soir-là dont les compositions étaient, à mon sens, plus intéressantes car elles contenaient un effet de clavier vraiment différent des précédents, plutôt prenant.

 

Dans ce festival, on ne perd pas de temps à regarder la scène changer de peau puisqu'à peine le premier groupe avait-il disparu de la grande scène que d'autres notes nous appelaient déjà au loin. À quelques pas de là se tenait une autre scène, plus petite, habitée pour la soirée par le groupe Dirty Raven. Le trio de jeunes hommes tous originaires de la région a assuré un bien difficile travail, celui de combler les trous entre les concerts sur la grande scène. Avec brio, ils ont su nous livrer malgré les nombreuses interruptions, leurs compositions au rock bien énervé dans une prestation à l'énergie constante et ont réussi à établir le contact avec le public, ce qui n'était pas forcément chose aisée dans le contexte. Au total les Dirty Raven auront joué 4 fois au cours de la soirée, pendant les changements de la scène principale, vous l'aurez compris, ainsi qu'à la toute fin du festival. Cette initiative prise par l'organisation pour évier les temps morts est assez sympa je dois dire.

 

D'ailleurs il n'y a que des choses positives à dire et donc à retenir sur toutes les structures mises à disposition par l'équipe des Moissons Rock. Bien sûr, en 25 ans d'existence, le festival a pu apprendre des années précédentes et continuer de s'améliorer mais là, il a atteint un sacré niveau. Sur place, on pouvait donc trouver : les basiques, à savoir, toilettes sèches, protections auditives et camping (le tout gratuit !) ainsi que de nombreux food trucks au régime varié mais également de très bonnes surprises comme une crèche pour faire garder les plus jeunes, des navettes reliant Reims et Châlons-en-Champagne au festival et le système du Moissonneur Sobre qui consiste à confier son permis à l'entrée contre un sandwich et une boisson qui vous seront offerts si vous êtes sobre à la sortie du festival. Je voulais également glisser un petit mot aux agents de la sécurité qui en plus de faire leur travail en réceptionnant les fans quand ils viennent de la fosse en slammant (surtout sur Mass Hysteria, on ne va pas se le cacher), nous ont aussi protégés, nous, en tant que photographe, dans la mesure du possible, en nous poussant parfois pour nous éviter de nous prendre des coups. Ça arrive tellement peu souvent que je trouve que ça a le mérite d'être signalé. Certains ont même été tellement formidables qu'ils ont aider les fans à chercher les médiators qui étaient tombés par terre, derrière les barrières de sécurité, respect.

 

L'arrivée sur scène des grosses têtes d'affiche commence sur les coups de 20h avec celle de Yarol et de ses sbires du rock'n'roll. Pour ceux qui l'ignoreraient encore, M. Yarol Poupaud était celui qui accompagnait autrefois le taulier à la guitare, c'est donc dire si son niveau est bon ! À son tour, il a su s'entourer d'excellents musiciens avec lesquels il est complice qui plus est. Au cours de la soirée, il nous les présentera comme, je cite, ses potes, ses amis, ses frères. En plus d'être un merveilleux musicien, Yarol a tout d'un showman, il communique avec le public avec aisance et sait très bien agrémenter son jeu de scène de quelques poses bien senties.

 

La musique qu'il nous assène fait participer le plus grand nombre et a le don de vous donner envie de bouger, et d'ailleurs il n'y a pas que dans la fosse que ça gigote, sur scène le bassiste ainsi que le claviériste se remuent comme de beaux diables. Le set s'est achevé sur deux reprises que Yarol a déjà eu l'occasion de jouées de nombreuses fois respectivement avec Johnny Hallyday et FFF à savoir "Fils de personne" et "Barbès" et autant vous dire que s'il y avait déjà pas mal de monde qui participait sur les précédents morceaux, ceux-là ont fait l'unanimité. 

 

NB : j'ai été un peu déçue lorsque je suis allée réécouter l'album après coup, (dont j'ai découvert les morceaux durant le festival) car celui-ci sonne complètement différemment de ce que j'ai pu entendre en live. Il fait bien trop "propre", presque aseptisé, alors qu'en concert tous les instruments explosent et vibrent d'un même ensemble.

 

Ce sont ensuite les sympathiques membres des Fatal Picards qui ont investi la grande scène, affichant d'entrée de jeu de radieux sourires. Comme à leur habitude, ces joyeux lurons nous ont offert un set festif à souhait. Leur credo ? La joie de vivre et la déconnade. Toute leur prestation est basée sur l'humour et leur proximité avec le public. Si la musique n'était pas si bien composée, on pourrait dire que c'est plus un spectacle humoristique musical qu'un concert mais s'il a bien une chose de sérieuse dans ce groupe, c'est la qualité des morceaux et de leurs exécutions en live. Ce vendredi soir, les Fatal Picards ont été très bien accueilli par un public nombreux qui, dès le début du concert, est rapidement venu se masser sous  la structure de toile et de poutres qui abrite la grande scène. Chaque morceau du set a été reprit en cœur, voire même chanté à tue-tête, par les fans et chaque happening est accueilli à bras ouvert, à l'image des bouées licorne géantes lancées dans la fosse sur le morceau Le Reich des Licornes. Au vu de toute cette ferveur, je pense ne pas me tromper en affirmant qu'une grande majorité des festivaliers présents ce soir-là étaient là principalement pour la prestation des Fatal Picards. Mais, personnellement, la dernière tête d'affiche était celle que j'attendais le plus.

 

Peu avant minuit, ce sont les emblématiques figures de Mass Hysteria qui sont venues s'emparer de la grande scène.

 

Comme toujours la famille est là : au premier rang, il n'y a quasiment que des t-shirts à l'effigie du groupe, on reconnaîtrait même certains visages à force de suivre le groupe à chaque fois que l'occasion se présente. Côté fosse, ça bouge évidemment dès le premier morceau, Reprendre mes esprits, mais pas de la même façon que lors des représentations des groupes précédents : le métal et les pogos prennent leurs places. Le seul petit hic, c'est que vu que nous sommes en plein festival, il n'y a pas que des fans de Mass Hysteria dans la fosse et certains n'ont pas les codes de l'armée des ombres, (« À tous les fougueux, les freaks, bousculez sans rien casser, évitez les rixes » - Contraddiction), fonçant un peu dans le tas sans réfléchir, ce qui a déstabilisé plus d'un habitué d'après les commentaires que j'ai pu lire après coup sur le groupe officiel.

 

Pour avoir assisté à de nombreux concerts de Mass Hysteria jouant hors festival en tête d'affiche, je peux vous assurer que l'ambiance n'était pas la même, et je ne parle pas que de la fosse. Sur scène aussi les choses sont différentes. Au cours du set, il manquera les deux gros happenings que tous les furieux et les furieuses attendent à chaque concert des Mass puisque le groupe ne jouera ce soir-là ni P4, ni Respect to the Dancefloor qui sont deux des titres emblématiques qu'ils jouent habituellement tout le temps. Ainsi, aucun membre du quintet ne sera descendu dans la fosse et aucune furieuse n'aura visité la scène à leurs côtés. Bien sûr, le groupe a le droit d'avoir des envies de changements concernant les morceaux qu'ils jouent en concert, ce serait même compréhensibles vu le nombre d'années de scène de Mass Hysteria mais, ces deux-là sont tellement attendus dû aux happenings qui leur sont liés que leur absence peut difficilement passer inaperçue. Ils ne sont d'ailleurs quasiment jamais présents dans la nouvelle setlist type du groupe mise en place depuis le début de l'année qui met à l'honneur Maniac et Matière noire avec en moyenne 6 titres de chaque (soit les 2/3 du set) et 6 autres issus de précédents albums. Celle-ci se fait ainsi le reflet le plus proche du groupe tel qu'il est actuellement constitué puisque Matière noire a été le premier album auquel Frédéric Duquesne a participé en tant que guitariste et il en va de même pour Jamie Ryan, à la basse, avec Maniac.

 

S'il y a une autre info à retenir, c'est que le groupe n'avait pas vu une scène depuis le Zenith de Nantes pour le grand show de clôture du WarmUp du Hellfest, soit un mois tout pile, et il y a donc naturellement eu quelques ratés comme un faux départ sur Arômes Complexes et un sacré trou de mémoire pour Mouss qui a mangé pas mal des paroles de Contraddiction, entre autres. On les excuse aisément cependant, vu le contexte, et puis comme ils nous l’énoncent clairement dans Partager nos ombres : « Les concerts notre moteur. Sans vous pas d'essence ! ». De plus, le groupe nous avait prévenus en début de set que le redémarrage était toujours un peu difficile ! Que voulez-vous, personne n'est parfait.

 

Toutes ces petites choses qui ont un peu terni le moment ne l'ont pas pour autant gâché car ce qui fait que l'on vient voir Mass Hysteria en concert, ce n'est pas seulement les morceaux mais aussi les personnes formidables et bien réelles qui se cachent derrière ces titres. Chaque membre s'est lié au public à sa façon et même si la communication en a pris un coup avec la disparition des happenings, on pouvait tout de même admirer de la bonne humeur sur les visages, que ce soit sur ceux des musiciens ou sur ceux des 2 000 personnes présentes dans la fosse.

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Review rédigée par Mégapix'elle

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