Ce vendredi 12 mai c'est au Parc des Lilas de Vitry-sur-seine que nous attendait le festival Sur les Pointes.
Le premier groupe à monter sur scène étant programmé pour 19h, c'est donc tout naturellement que pas mal de monde s'est présenté pour 18h30. Manque de chance, l'organisation n'était pas encore prête à accueillir les festivaliers et nous avons du attendre une bonne demi heure sous la pluie qui était elle aussi au rendez-vous pour l'ouverture de l'événement.
Une fois dans le parc, on est bien content que le festival ne soit pas totalement en plein air. Les scènes sont logées sous des chapiteaux de cirque, ça a son petit charme. L'ambiance bon enfant de ce fest écolo nous fait vite oublié le désagrément de la pluie, d'autant que le fest est plutôt pas mal organisé pour faire face. De la paille a été disposée pour créer des chemins à travers le parc de façon à limiter le risque pour les visiteurs de se retrouver à patoger dans la boue.
Je n'ai pas vraiment eu le temps d'explorer d'avantage le parc, appelée par la musique de Pogo Car Crash Control qui résonne déjà sous le petit chapiteau.
P3C est un groupe qui arrache sérieusement et pour être honnête, Je ne m'attendais pas à être aussi scotchée par le premier le groupe de la soirée. Les jeunes membres de groupe dont la musique est comparable à celle de Pleymo n'ont aucun mal à utiliser l'espace scénique mis à leur disposition et, à vrai dire, la scène est même un peu trop petite pour cet explosif quatuor. Leur set pour le moins dynamique a constitué une très bonne entrée en matière et a permis de faire monter l'ambiance d'entrée de jeu.
Le premier groupe à prendre place sur la grande était les Wampas. Une ambiance festive s'est rapidement installée sous le grand chapiteau, rythmée par les mélodies dansantes aux paroles décalées que nous sert les membres du groupe pour la plus part déguisés. Le moins que l'on puisse dire c'est que Didier Wampas a la gouaille, peut-être même un peu trop. Ça part dans tous les sens : M.Wampas n'hésite pas à se jeter dans la fosse avec sa guitare ou encore à faire sortir un praticable pour pouvoir monter sur les épaules de quelqu'un. Bref, ça déménage ! Je ne sais pas d'où il tire autant d'énergie mais une chose est sûre, ce tourbillon a été accueillie à bras ouverts par le public massé devant la scène.
Retour vers la petite scène pour aller voir le passage des Burning Heads. Le quatuor a livré tout ce que l'on attend d'un groupe punk à l'ancienne en live : des compos dynamiques et énervées qui constitue une parfaite excuse pour tous ceux qui ont envie de pogoter.
Vient alors l'heure pour Mass Hysteria de prendre place sur la grande scène. Je suis arrivée en avance sous le chapiteau pour avoir une place et cela m'a permit d'assister à une scène que je n'avais encore jamais vu avant un concert. De nombreux fans se reconnaissent entre eux, à force de se croiser en concert et d'échanger sur le fan groupe de Mass Hysteria (l'armée des ombres), c'est carrément une grande famille. On y pense à protéger les plus jeunes des pogos et à garder une bonne place pour le photographe, tout ça est plutôt cool. Pendant ce temps là, dans l'ombre, ce sont bel et bien Raph, Yann et Fred qui font en partie leur propre balance avant le début du concert. C'est un peu après 22h que le show commence et c'est surtout dès les premiers morceaux que la fosse est portée à ébullition par la foule compacte massée sous le grand chapiteau. Ce n'est "que" mon quatrième concert de Mass Hysteria mais, à chaque fois, j'ai vu un spectacle différent : des lightshow, des ambiances, des setlists. Serait-ce la le secret du groupe pour attirer toujours autant de fans sur tant de dates ? En partie, probablement. L'autre partie est sans conteste la proximité que le groupe entretien avec ses fans, par des échanges, le fait de faire monter des fans sur scène et c'est d'ailleurs ce qui s'est passé ce soir-là en plus du traditionnel morceau où les furieuses sont invités à monter sur scène. Deux gamins ont pu monter sur scène, au côté de leurs idoles. La meilleur célébration possible pour l'anniversaire d'un de ces deux petits gars ? Sûrement, surtout sachant que Mouss leur a tous les deux fait quitter la scène en leur offrant leur premier slam ! Les sourires radieux des gosses et leurs yeux brillants d'admiration, ça c'était magnifique. Mass Hysteria c'est aussi de l'émotion. Comme toujours à la fin du concert, le groupe a fait sa photo avec le public avant de rendre au stand du merch pour serrer quelques mains et discuter un peu.
C'est avec la musique Lion's Law qui venait de monter sur la petite scène que j'ai prit le temps d'aller chopper une bière et surtout des frites fraîches accompagnées de sauces maisons à tomber par terre. Verre à la main, j'en ai profité pour un petit tour des stands de merch des groupes et des exposants. Le fest bénéficie d'une ambiance vraiment cool qui donne envie de se poser sur une des bottes de paille ou des tourets et de simplement profiter du moment présent.
Après cette petite pause, je suis allé jeter un dernier coup d'œil sous le grand chapiteau, pour découvrir Soviet Suprem. Comme vous l'aurez sûrement remarqué au nom de la formation, Soviet Suprem est un groupe humoristique basé sur le thème de l'ex URSS. Décors, costumes et noms de scènes parodiques tels que Sylvester Staline et John Lenine sont de mises. Ce n'est pas vraiment le genre de groupe qui me touche personnellement mais le public est au rendez-vous et ça bouge pas mal sous le chapiteau. Il y a de l'ambiance, il faut l'avouer, et la plupart des personnes présentes à ce spectacle de propagande soviétique connaissent les paroles des morceaux et n'hésitent pas à les scander avec les deux leaders des groupes.
Il est presque 1h du mat' lorsque, avec mon partenaire, nous décidons de reprendre la route, tout deux conquis par ce sympathique festival.
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