Ce samedi, c'est la direction de Pont sur Yonne que j'ai prise dans le but d'assister à la deuxième soirée du festival PYHC dont l'organisation fêtait cette année ses 10 ans.
Le groupe qui a ouvert la soirée fût Alavla, dont nous avions déjà croisé le chemin quelques années auparavant dans ce même festival. Jouer en premier n'est déjà pas une tâche aisée mais celle-ci l'est encore moins lorsqu'un problème technique vient grignoter une partie de votre set. Les membres de Alavla se sont donc retrouvés à faire leurs balances en public sans savoir que leur temps de concert avait en réalité déjà commencé, ce qui ne les a évidemment pas mis dans de bonnes conditions pour la suite, dommage. Leur mésaventure a cependant sûrement servi aux autres groupes puisqu'ils ont tous, à l'exception de la tête d'affiche, fait de micro balances par la suite, corrigeant ce qui avait besoin de l'être pendant les premiers morceaux de leur set. C'est donc une performance un peu écourtée mais pleine d'énergie et de rage que le groupe a livré devant un public encore peu nombreux en dépit du fait que le festival ai commencé légèrement en retard.
La suite du festival se déroule un peu plus dans la décontraction mais toujours avec ce souci permanent de la montre. Je comprends bien le besoin de respecter les horaires fixés, notamment pour ce qui est de l'heure de fin de l'évènement, probablement défini en accord avec la mairie pour la tranquillité des riverains mais, la communication à ce sujet entre les groupes et les techniciens ne s'est pas faite assez discrète à mon goût. Inquiets de sortir du temps qui leur était imparti, la totalité des groupes, à l'exception encore une fois de la tête d'affiche, a demandé à de nombreuses reprises combien de temps il leur restait. Cela cassait un peu la dynamique des concerts et rendait l'immersion assez difficile de mon point de vue.
En dehors de ça, le festival était très bien organisé. Les fans de Hard Core en ont eu pour leur argent avec une bonne programmation pour seulement 12€ par jour, comprenant un spectacle de feu assuré par DPZ motors avant les prestations des têtes d'affiche. Leurs appétits ont pu être rassasié grâce aux délicieux burgers et frites maisons du food truck "La Remorque" et leurs petites comme leurs grosses soifs ont pu être comblées par des boissons à prix raisonnables, incluant de la bière locale. À tout cela s'ajoutent naturellement les stands de merch des groupes et du PYHC mais celui de l'association Hard Core Cares dont les bénéfices profitent aux animaux de refuge. Une exposition vente de tableaux et de photographies était également disponible dans le hall de la salle tandis qu'à l'extérieur, on pouvait retrouver un duo de grapheurs ainsi que la Forge artistique de Manus en pleine action. Pour conclure, je tiens aussi à remercier toutes les personnes de l'organisation que nous avons pu croiser pour leur accueil bienveillant.
Côté groupe, ça a envoyé du lourd avec l'entraînante musique de Reign Over et son chanteur arpentait la scène comme un lion en cage ou encore avec le groupe Rise Up dont le chanteur a, lui, passé plus dans la fosse avec le public, avec lequel il a communiqué avec aisance à de nombreuses reprises, que sur scène où il aura été rejoint à plusieurs occasions pour son fils, partageant son micro avec lui. La dynamique des chanteurs fait une petite pose avec le trio Pleasure to Kill mais l'énergie reste là et on passe tout de même un bon moment devant ce groupe que l'on avait déjà eu l'occasion de voir lors de la septième édition du PYHC.
Les derniers à prendre place sur la scène avant la tête d'affiche de la soirée sont les membres du groupe Honesty. Leur set a pris un aspect un particulier dans le sens où celui-ci s'est vu composé de presque d'autant d'explication de texte que de musique. Il faut dire que les morceaux sont assez courts et que leurs paroles portent sur des sujets qui tiennent visiblement à cœur aux membres du groupe, comme par exemple la dépression, la liberté d'expression souvent bafouée ou encore les fake news propagées par les médias... On sent bien que le nom du groupe n'a pas été choisi à la légère. Petit mot pour le batteur qui donnait son premier concert avec le groupe ce soir-là et qui a assuré comme une bête avec sa frappe forte et précise et ses mimiques ultra expressives qui donnent à ce dernier concert hard core du fest une autre dynamique par rapport aux précédents.
L'heure tourne et la soirée touche à son terme lorsque Sidilarsen investit enfin la scène. Malgré la petite taille de celle-ci, deux écrans décorés à l'effigie du dernier album "On va tous crever" sont disposés des deux côtés de la scène, encadrant la batterie de Sam. Ils seront utilisés pendant la plupart des morceaux qui composaient la setlist de la soirée. Je m'étais inquiétée de savoir si le groupe allait jouer leur titre "Comme on vibre", dont le clip est juste une petite merveille dans sa réalisation, mais je n'avais pas douté une seconde que "Dancefloor Bastards" ferait partie de la setlist, et bien figurez-vous que j'avais tort ! Bien qu'étant extrait de l'album "Chatterbox", sorti en 2014, "Comme on vibre" était bien au programme (chouette !) alors que le titre "Dancefloor Bastards", issus l'avant dernier album du groupe qui porte le même nom, lui, ne l'était pas. J'en ai été très surprise au premier abord mais j'imagine que cette absence est tout simplement justifiée par le fait que le concert ai été donné dans le cadre d'un festival, ce qui implique en général une setlist plus courte. La bonne surprise du set fût la version remixée du morceau "La Moral de la Fable" que le groupe nous a livré ce soir-là, une vraie bombe !
Sans mal, Sidilarsen a retourné le petit monde présent dans la fosse de la salle polyvalente de Pont sur Yonne. Une petite partie de la fan base est là, cela ne fait aucun doute : certains arborent les t-shirts du groupe, d'autres sont venus se coller à la barrière pour ne plus en bouger de tout le concert, ce fût le cas d'un couple que je n'avais jusque là pas encore remarqué, il m'a paru assez évident qu'ils étaient là exclusivement pour voir les Toulousains de Sidi. Je trouve simplement dommage qu'ils n'aient pas eu la curiosité de voir les groupes précédents en live : parfois cela permet d'accrocher à des groupes que l'on n'aurait pas forcément été écouter en temps normal. Ceci dit, cela vaut dans les deux sens car plusieurs des personnes qui ont suivi la prestation des groupes hard core se sont détournées du dernier concert du festival sous le prétexte que celui-ci était donné sous le signe du métal. Le festival en général, tout comme Sidilarsen, aurait largement mérité une affluence bien plus importante. Malgré tout, je pense pouvoir affirmer sans me tromper que cela n'a pas empêché les groupes de bien s'amuser au cours de la soirée.
Merci à tous les membres des groupes qui ont prit le temps après leur prestation de venir à la rencontre des festivaliers et aux membres de Sidilarsen pour leur gentillesse lorsqu'ils sont venus retrouver les fans à leur stand de merchandising bien fourni (t-shirts homme-femme, débardeurs, patch et toute la discographie du groupe au format CD) pour discuter un peu et laisser quelques grafouilles sur des supports bien différents : CD, setlist, gobelet en plastique …
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